L'Empire de Krynn
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 Cri du soleil couchant...

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Alectö
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Alectö


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MessageSujet: Cri du soleil couchant...   Cri du soleil couchant... Icon_minitimeSam 5 Mai - 22:25

Le soleil se couchait sur l'horizon de Soras. Sa lumière ardente dessinait l'ombre délicate des ailes noires sur les parois des mines, où travailleraient, plus tard peut être, des esclaves venus de l'autre Royaume. L'ange déchue aux yeux d'or donne un violent coup de pied à un caillou malencontreux qui se trouvait au mauvais en droit au mauvais moment. Le caillou roula à quelques mètres, dévoilant une face cachée jusqu'alors.
Alectö, chef des guerriers, femme se faisant habilement passer pour un jeune homme - pas très grand je le conçois tout à fait -, gagnait très biensa vie. Elle ne manquait de rien. Ele savait où coucher où dormir, et bien sûr, où remplir son besoin de combattre toujours plus grand. Quoique, depuis que markhal l'avait vaincue, elle sentait moins cette faim lui tirailler l'estomac. Ceci dit, elle avait tout ce dont elle pouvait désirer. En théorie.
En pratique, Alectö se moquait à un point inimaginable de tous ces détails. Ce qu'elle voulait, et ne trouvait pas était son passé. Dix années de sa vie. presque un quart de sa vie pour le moment. Elle se mordit la lèvre. Elle se comprenait pas... Cette peur sans explication des lignes noires sur un fond blanc... c'était si stupide ! Ses épaules s'affaissèrent. Heureusement qu'elle était seule. Les deux dernières réactions qu'elle venait d'avoir était typiquement féminines. Un homme se mordrait il la lèvre inférieure ? Non, bon. Autour de son cou, pendait un foulard, qui cachait le plus souvent ses lèvres pulpeuses. Alectö les détestait. Elle la trahiraient un jour, c'était certain ! La jeune ange déchue soupira. Quelle catastrophe... A propos de catastrophe, Alectö avait l'impression amère que sa vie n'était qu'une suite interminable de catastrophes... Avec pour départ cette phobie... qui avait entraînait son acte impardonnable...
Sa seule consolation était de se dire qu'elle serait peut êter morte de faim à présent et que de ce point de vue là, elle serait toujours mieux à Soras.

Le caillou dévala donc le chemin de quelques mètres dévoilant un éclat au soleil déclinant. La cusiosité est certes un mauvais défaut, cependant, c'est une qualité féminine. Alectö se pencha vers le sol, ramassa le caillou. Elle le tourna dans sa main, découvrant l'auteur de l'éclat. Une surface où étaient incrustés des tas de petits cristaux. Blancs. Traversés par une ligne de cristaux noirs. Alectö poussa un hurlement.
Sa peur.
Un écho la dévoila.
Non. Ce n'était pas elle. Elle n'avait pas crié, non ! non ! non !... Elle n'avait pas crié... Alectö était affolée. Que personne ne l'ait entendue ! Personne ! Surtout pas quelqu'un qui connaîtrait son rang de chef des Guerriers. Elle tremblait.
De toutes ses forces, elle lança le caillou de malheur contre la paroi. Il la perduta très violemment et se brisa en morceau. Sans doute pas mille, mais bien en une dizaine. Alectö semblait avoir fait le marathon en trentes secondes. Elle était capable de s'entraîner des heures au combat et pourtant, sa phobie, en quelques seconde l'épuisait beaucoup plus. Alectö ne comprenait pas.
Elle finit heureusement par cesser de trembler.


*Image si ça t'arrives devant Markhal... Non, n'imagine pas... ce ne doit PAS arriver. Tu lui montrerais ta faiblesse. Ta peur. Attends de connaître la sienne. S'il en a une... Attends... Pourquoi... Pourquoi ? Ca n'a pas de sens. C'est... débile... Peur de lignes... C'était ri-di-cu-le...*

Le chef des guerriers s'assit sur une pierre, la tête entre ses mains. Un bruit attira son attention. Un bruit de pas. Alectö n'hésita pas . Elle mis son voila sur le bas de son visage. C'était ainsi qu'elle se présentait où qu'elle aille. Soit. L'individu n'échapperait pas à la règle. Sans se presser, la jeune ange déchue se leva. Ayant l'air décontractée au possible, elle faisait semblant de regarder le soeil couchant. Faisant celle qui n'avait rien entendu quant au cri qu'elle avait poussé un peu plus tôt...
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Markhal
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MessageSujet: Re: Cri du soleil couchant...   Cri du soleil couchant... Icon_minitimeJeu 31 Mai - 23:35

Fatigué, éreinté, complètement crevé, une véritable loque, quels autres mots pourrait-il attribuer à cette impression terrible qui lui pesait sur le corps. Markhal avait l’impression de venir de passer dans une longue file d’hommes, chacun armé d’une épée et qu’ils avaient chacun à leur tour enfoncer celle-ci dans le corps du roi. Il était au bord de la souffrance insupportable et le fait qu’il marche reposait encore du miracle. Combien de temps pourrait-il encore user de ses jambes, il n’en avait aucune idée et à la limité, il n’en avait cure. Après tout, c’était lui le roi, les autres n’avaient qu’à venir le chercher et le transporter. Markhal n’était pas bien lourd de toute façon...

Alors, pour se donner de l’énergie, Markhal se baladait dans les mines, les diamants et autres rubis qui montraient tout leur éclat à cette heure était un spectacle revitalisant. Aram à ses côtés, il ne craignait rien ni personne, d’ailleurs sa majesté n’avait jamais craint quelqu’un : ç’a toujours été dans sa nature de se montrer fier et sûr de lui, sûrement une de seules qualités qu’il a retenus de l’enseignement maternel, si on peut considérer cette marque d’inconscience comme une qualité... Bref, vous imaginez bien que le spectacle de pierres précieuses brillant de tous leurs feux était des plus intéressants, mais ce n’était pas vraiment cette merveille –et oui, la richesse d’un royaume c’est la base du pouvoir et Markhal adore cette impression qu’il possède tout le monde dans une coupe quand il voit des éclats dans la nuit, près des mines- qui l’avait attiré dans ces lieux.

Mais je vous entends déjà : Comment ?! Il n’a pas été charmé par ce magnifique ballet de lumières chatoyantes ?! Eh non... Markhal, lui, préférait largement regarder les esclaves qui les extrayaient ces pierres. La douleur... Voilà ce qui le séduisait le plus dans l’être de chacun : sa capacité à souffrir. Markhal avait souffert toute sa vie –ou tout du moins une grande partie- et maintenant que cette épreuve était dépassée, il ne pouvait s’empêcher de s’amuser à regarder les autres à s’y empêtrer, s’y engluer de plus en plus. Pour vaincre cette période de sa vie, Markhal avait dû se créer une carapace, couper tous les ponts avec tous les gens plus ou moins proches de lui, y compris sa sœur...

À peine eut-il pensé à celle-ci, qu’il eut un pincement terrible : l’aimait-il vraiment ? Non, il doit avouer qu’il y avait une part d’attirance physique... Une très grande part. Mais... Peut-être était-ce juste parce qu’il a vécu longtemps près d’elle et qu’elle fut la seule –avec Siana, une servante- à lui témoigner ne serait-ce qu’un peu d’affection. Oui, c’est certainement pour ça. Aram eut un grognement amusé, lui qui savait lire en Markhal comme dans un livre ouvert, il avait rapidement perçu les pensées de celui-ci. Non mais ! Il se prenait pour qui le piaf ?! Il était Markhal ! Le roi tant redouté de la sombre et dangereuse Soras ! Et lui, humble griffon –faites qu’il ne saisisse pas cette pensée-là !- osait se moquer de lui !

Vexé, Markhal... bouda. C’est-à-dire qu’il se tournât vers le mur et décida d’ignorer superbement Aram. Évidemment, deux fortes têtes, ça ne fait jamais bon ménage. C’est pourquoi la bouderie dégénéra très vite en querelle ponctuée d’insultes et de cris indignés de griffons, accompagnés bien évidemment de grognements peu flatteurs. Markhal tempêtait, Aram faisait de même, les esclaves se faisaient tout petits et les soldats dans le coin n’osaient intervenir. Imaginez un peu l’affaire... Personne ne faisait rien pour arrêter cette dispute vaguement gamine. Vous semblez oublier que vous avez affaire à un semi-démon et intelligent qui plus est. C’est pourquoi l’affrontement devint catastrophique quand il eut la mauvaise idée de prendre une pierre et de se l’enfoncer dans le bras le plus fort possible. Markhal avait mal, mais Aram aussi, ce fut tout ce qui compta à ce moment. Mauvaise idée quand on sait qu’on a affaire au Gardien du semi-démon et qu’il a l’esprit aussi tordu que celui-ci. Et c’est ainsi que la bagarre continua alors que les deux protagonistes se coupaient, frappaient et enfonçaient des pierres dans leur propre corps sous les yeux éberlués de tous les spectateurs.

Nombre d’entre eux avaient déjà entendu parler de ces violentes disputes, mais aucun n’avait eu l’honneur –que dis-je ?! Le prestige !- d’en voir un. Finalement, tout s’arrêta dans un nuage de sueur et de poussière. Aram et Markhal étaient tous les deux épuisés et ils se jetèrent un regard de connivence. Ça suffisait pour aujourd’hui. Le roi s’épousseta tranquillement, tandis qu’il prenait soin de ne pas toucher ses écailles et à les dissimuler, quant à Aram il fit de même, remit ses plumes en ordre et se plaça à côté de Markhal. Le mi-humain s’appuya sur celui-ci et ils sortirent tous deux prendre l’air.

Enfin... Ils allèrent le faire jusqu’à ce qu’un cri retentisse. Aram leva la tête, heureux, lui qui croyait que le blessé allait bientôt être son plat de résistance pour ce soir, mais Markhal le stoppa d’un geste. D’abord parce que si son Gardien partait maintenant, il tomberait sur le sol, vu que ses forces commençaient à s’épuiser, et ensuite parce que cette voix, il avait l’impression de la reconnaître : n’était-ce pas son cher chef des Guerriers. Peut probable qu’il ait crié comme une fillette, mais ce n’était pas à dénigrer.

Il se dirigea, toujours avec l’aide d’Aram, vers la source du bruit. C’étaient quelques galeries plus loin, là où aucun esclave n’était encore affecté. Markhal vit à la sortie du conduit une silhouette, celle d’un homme ou d’une femme assis sur une pierre. Ils s’approchèrent discrètement jusqu’à ce que ce soit impossible de cacher leurs bruits de pas. Une fois que Markhal fut sûr que la personne puisse les voir et les entendre, il arrêta de s’appuyer sur son Gardien et marcha seul vers ce mystérieux personnage. Effectivement, il avait entendu juste : c’était Alectö qui était maintenant debout, le regard tourné vers le soleil couchant, son visage à moitié caché par un foulard et pourtant quelque part si visible...

Le roi avança, l’écrasante chaleur qui l’entourait ne s’était pas atténuée, ce qui rendait sa présence vaguement pesante pour ceux qui n’étaient pas habitués. Les écaillées qui s’étaient récemment cicatrisées et formées laissaient quelques cicatrices sur le début de ses poignets, cicatrices que beaucoup avaient cru plus anciennes. Son visage, comme celui d’Alectö, était caché, mais lui c’était non par un foulard, mais par une ombre...

« Je n’aurais jamais cru qu’un homme serait charmé par le coucher du soleil au point d’en hurler... » lâcha-t-il sur un ton désinvolte.

Markhal avait mis le cri sous le compte de l’émotion, voire l’extase. Il ne lui serait jamais venu à l’idée que son Chef des Guerriers aurait peur. Aram, par contre... Lui, il laissait un petit rire sarcastique filtrer dans l’air et s’assit tranquillement dans la galerie, à l’ombre : il n’aimait pas trop le soleil, la nuit était plus propice à son développement. Markhal regarda l’ange déchue. La petite taille de celle-ci ne l’avait jamais frappé, c’était surtout sa façon de se mouvoir si rapidement et si gracieusement qui l’avait décidé à lui confier un poste si important, mais il faut avouer que si on lui disait que son chef ressemblait à une femme, il en serait profondément choqué : il ne s’est jamais posé la question. Pour lui, Alectö était une espèce d’androgyne : homme, mais avec quelques traits féminins, rien de plus. Ses yeux se posèrent de nouveau sur le rouge magnifique et les zébrures de l’astre du jour.

« C’est vrai qu’on le verrait pas aussi beau à Elendil... Le soleil est magnifique vu de Soras... »
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MessageSujet: Re: Cri du soleil couchant...   Cri du soleil couchant... Icon_minitimeVen 1 Juin - 17:33

En effet. Quelqu'un approchait. Mais ce quelqu'un n'était pas tout à fait ce qu'avait prévu Alectö. Un griffon gigantesque se posa. Non loin d'elle. Sur son dos. Le roi. Markhal. La seule personne qui avait réussit à la battre. Son seule échec.
Et le dernier.
Sa vie n'avait été que trop changée depuis ce combat. Le premier où elle avait sentit le froid de l'acier sur sa peau. Le premier. Et bien sûr, elle voulait que ce soit le dernier. A tout jamais. Elle était le Chef des Guerriers, de l'armée la plus redoutée. Elle devait tenir son rôle. Et sa très petite taille -surtout pour un homme ! - sa démarche souple, presque gracieuse, en un mot, trop féminine, n'y changera rien non plus. Elle voulait être considérée comme un homme. En un sens, ça lui simplifiait beaucoup de chose. Les soldats parlaient comme d'un grand chef. Elle s'en glorifiait... et était heureuse que dans un sens, ce ne soit pas vraiment d'elle dont ils parlent. Le mal l'avait corrumpue.
A cause de lignes noires sur fond blanc.
La jeune amnésique ferma les yeux un court instant. Les ombres faites par le soleil sur le mur l'avaient effrayée. Alors qu'elle se vantait de n'avoir peur de rien. Alors que la rumeur voulait que la mort elle même ne l'effraie pas. Ce qui n'était pas faux. Elle avait peur que de lignes. Le contraste en été presque effrayant.

Elle carra les épaules quand le griffon mit « pied » à terre. Markhal l’impressionnait toujours autant. Surtout monté sur son animal gardien. La jeune ange déchue rajusta son foulard, se mordant pensivement la lèvre. Que lui voulait il ? D’un certain sens, Alectö appréhendait ce qu’il allait lui dire. Avait – il – elle n’osait se l’imaginer – reconnu la voix qui avait poussé ce cri strident un peu plus tôt ? Car, elle ne doutait pas qu’il l’avait entendu. Et si, par un magnifique hasard, il ne l’avait pas entendu, elle ne se faisait pas d’illusions : le griffon l’avait entendu. Elle soupira doucement à cette idée. Ce serait une catastrophe. Mais que lui dirait il ? Lui ferait il simplement signe de dégager au plus vite, ou irait – il simplement à se moquer ardûment de l’ange déchue ?

Le vent soufflait sa brise légère sur les mines au soleil couchant. Le foulard se plaqua doucement contre le visage d’Alectö. Découvrait pendant un très court instant les formes de son visage, avant qu’elle ne le détourne. Elle avait sentit le vent, et jugeait sur le moment plus intelligent de regarder Markhal qui marchait droit vers elle. Elle remarqua que les poignets de Markhal étaient striés de cicatrices. Certains les auraient crues anciennes, mais Alectö ne se faisait, là encore, pas d’illusions. Depuis le temps, elle commençait à le connaître. Et pour cette même raison, elle sentit à peine la vague, ou l’aura comme vous voulez, de chaleur qui entourait le maître de Soras. Elle aurait pu parler en premier. Avancer vers le roi, lui demander clairement ce qu’il faisait ici. Mais Alectö était pragmatique. Elle connaissait la réponse, et ne voyait ainsi aucune raison de poser la question. Elle savait que le roi aimait à voir souffrir les esclaves qui travaillaient dans les mines. Un divertissement comme un autre. C’était bien là où la nature féminine d’Alectö reprenait le dessus. Elle, elle était venue pour voir le soleil.

« Je n’aurais jamais cru qu’un homme serait charmé par le coucher du soleil au point d’en hurler... »

Voilà. Ce qu’elle avait prévu été arrivé. Il se foutait d’elle. Pardonnez moi ce langage familier, mais la chose était réelle. La jeune femme ne vit pour se consoler que le fait que Markhal avait interprété son cri par de l’extase ou une émotion tout à fait positive. Non pas par de la peur. Voilà qui la rassurait. Il ne pouvait sans doute penser que son Chef des Guerriers, celui qui lui avait tenu farouchement tête aurait peur de quoique ce soit. S’il savait que c’était de lignes dont il avait peur ce grand général ! Alectö eut un petit sourire triste. C’était ainsi. Elle était amnésique. Elle devait endurer cette phobie sans comprendre. Le cœur de l’ange déchue se serra. Son regard mordoré glissa vers le griffon. Lui ne semblait pas être dupe. Aurait il compris qu’Alectö avait eu peur ?


« Qui vous dit que le cri était adressé au soleil ? Et qui vous dit que c’est un homme qui l’a poussé ? Insinueriez-vous, par hasard, que c’est moi qui aie crié ? »

La voix de l’ange était calme, et posée. A l’entendre, on pourrait commencer à douter de ses certitudes. Certitudes qui pouvaient s’avérer fausses même si Markhal était certain de s’adresser à un homme. En effet ; Alectö lui était assez reconnaissante de n’avoir jamais douté de son mensonge. D’y avoir cru aveuglément si l’on puit dire. Il ne s’imaginait peut être pas à avoir affaire à une femme…

« Et à vrai dire, le soleil couchant ne m’intéresse guère. Cependant vous n’avez pas tord. Il est plus beau ici qu’en Elendil. »


Elle y avait été un jour. Dans ce qu’elle pourrait appeler sa jeunesse. Ses années de vagabonde, ses années frivoles pendant lesquelles elle n’avait été qu’une errante combattante. Des années aux hivers longs et froids. Pas toujours très agréables. Où elle avait vu la mort plusieurs fois. Où elle avait souhaité la mort plusieurs fois. Où, à chaque fois, la mort l’avait ignorée…
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MessageSujet: Re: Cri du soleil couchant...   Cri du soleil couchant... Icon_minitimeMar 19 Juin - 21:31

(Désolé du retard ^^ À cause des examens, je n'ai pas pu être très présent sur le fofo et je m'en excuse)

Markhal eut un sourire alors que son chef des guerriers semblait savoir exactement ce qu’il allait lui dire. Apparemment il s’attendait parfaitement à ce qu’il se foute de lui. Oui, Markhal ne ratait jamais une occasion, voyez-vous ? Si ça lui arrivait de montrer une petite faiblesse de temps à autre, il le faisait le plus souvent sans témoin ou bien s’arrangeait qu’il n’y en ait aucun, c’est sûrement pour ça qu’il s’amusait des faiblesses des autres : parce que eux ils n’étaient pas assez maîtres d’eux-mêmes pour se contrôler.

Mais... me direz-vous, Markhal n’aurait pas tout récemment fait une crise de douleur devant un certain nouveau membre de Soras. Oui, oui, bon ça va ! Il avait juste oublié ce tout petit et ridicule détail, pas besoin de le lui préciser. C’est étrange comme on oublie si rapidement les petits épisodes gênants de son histoire, n’est-ce pas ? Markhal chassa d’un geste cette pensée ironique. Depuis quand son esprit était-il tellement cynique envers lui-même ? Qu’il le laisse un peu en paix ! Markhal était si fatigué ces temps-ci... Ce n’était pas de sa faute, c’était à cause de... Oh, il voyait soudain où son esprit voulait en venir. Il voulait qu’il avoue qu’il avait fait preuve de faiblesse... Et bien non ! Il ne le dirait pas et le penserait encore moins, voilà ! Comme ça il avait le dernier mot sur lui-même.

Markhal ? Fiévreux ? Oh que non, les remèdes de Lilou faisaient merveille sur son organisme. C’est vrai que de là à dire qu’il se portait comme un charme il y a encore de la marge, mais il allait beaucoup mieux qu’il y avait quelques jours... En état piteux que Fitz l’avait ramené. Heureusement que ce n’était pas un idiot et qu’il l’avait fait discrètement sinon la réputation que le roi avait mis des années à bâtir aurait été réduite à néant en quelques secondes. Mais bien évidemment, Markhal avait tout prévu : la personne devant qui il allait faire sa petite crise, à quel endroit, quels moyens efficaces il y aurait pour le sauver... Tout je vous dis ! Bon d’accord ce n’était pas très convaincant comme pensée, mais elle laissait au semi-démon sa fierté intacte, alors il fallait au moins lui accorder ça...

Son Chef des guerriers lui répondit. Markhal resta imperturbable en surface, mais à l’intérieur il s’esclaffait de rire. Ah ! Voilà un homme comme il aime ! Il revendiquait son accusation, car oui, ce n’était pas une allusion qu’il avait faite, mais une déclaration pure et simple de la situation qu’il avait fait rien de plus, rien de moins. Il observa Alectö attentivement. S’il essayait de lui rendre la pareille, c’était raté, mais Markhal s’amusait, c’était ce qui comptait le plus : le plaisir du roi. Ensuite, le demi-humain glissa un regard vers son Gardien, qui roupillait plus ou moins à l’ombre de la caverne : il ne semblait plus vraiment intéressé par la situation, pourtant le monarque aurait bien voulu avoir son avis sur la question. Mais vu que môssieur n’était pas préoccupé par ce qu’il se passait et bien lui aussi s’en passerait, après tout, il n’avait pas toujours besoin de l’avis de ce gros piaf !

Aram, qui était quasi connecté à l’esprit de Markhal se releva piqué au vif. Markhal fit mine de rien et fit semblant d’approuver d’un air de la tête aux dires de son chef. Aram avait l’air d’être fin prêt pour recommencer une scène de ménage s’il voulait, mais le traître de l’Empire ne lui accordait même pas un regard. Dès lors le griffon, vexé, ne le quitta pas de son regard mordoré : il n’attendait plus que son alter-ego ose encore dire qu’il n’était qu’un gros piaf et alors là, il verrait à quel point le gros piaf pouvait picorer...

« Je ne sais pas s’il était adressé au soleil, mais je n’ai pas du tout insinué que c’était toi qui a crié... Je l’ai tout simplement dit. » déclara-t-il sur un ton qui paraissait froid, mais dans lequel perçait une pointe d’ironie.

Markhal laissa son regard sur le soleil, d’une beauté irrémédiable. Maintenant son cœur ne pouvait plus apprécier à sa juste valeur ce spectacle, mais son esprit, lui, ne réfléchissait qu’à une seule chose : que bientôt, il serait le maître de tout ça et que même le soleil sera comme plié à sa volonté. Enfin, vous savez, le genre de chose auquel Markhal pensait à chaque instant. Comme sur le ton d’une conversation, le roi demanda à son subordonné :

« Alors ? Que pensez-vous pour l’instant de nos forces de troupes ? Est-ce qu’un affrontement entre Elendil et Soras serait un peu trop prématuré ? »

Il posait des questions, mais en réalité, il en connaissait déjà plus ou moins les réponses. Tout ce qu’il voulait maintenant, c’était l’avis de son chef des guerriers.
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MessageSujet: Re: Cri du soleil couchant...   Cri du soleil couchant... Icon_minitimeMar 10 Juil - 18:47

[désolée du graaaand retard... manque d'inspiration et de temps...]

La jeune femme haussa les épaules, un peu vexée. L'humour de Markhal, parfois, l'exaspérait. Elle se demandait toujours si c'était un phénomène lié au fait que le roi fut un homme, ou simplement qu'il avait un humour complètement ironique. Donc ce n'était pas de l'humour. Puisqu'humour signifie "se moquer de soi-même" alors qu'ironique signifie "se moquer des autres". Et il était clair qu'il n'y avait que deux rares personnes à pouvoir se moquer de Markhal : son griffon et lui même, what else ? L'ange déchue jugea plus raisonnable de ne pas rélever les dires du roi. Les yeux mordorés d'Alectö se posèrent sur le roi, à moitié caché par sa capuche. Eternelle capuche d'ialleurs. Lui semblait complètement absorbé par le soleil. Mais elle ne doutait pas des pensées qui l'habitait quand il regardait l'astre du jour rentrer dans son petit lit douillet. Elle était tout sauf dupe. Markhal pensait sans aucun doute à son avenir qu'il jurait florissant de mille victoires ! Maître de ce monde, voilà ce qu'il voulait être.

Pour Alectö, c'était complètement stupide, mais bien sûr, l'ange déchue s'abstenait de dire ses opinions. Surtout quand celles ci s'avéraient être l'exact contraire du vouloir du roi. La jeune amnésique pensait qu'il était plus malin de vouloir se conquérir soi-même avant de conquérir le monde, mais peut être Markhal régnait il déjà en maître sur ses sentiments et sa... mémoire. Elle secoua mentalement la tête. Comme si tout le monde était amnésique ! Un soupir lui échappa. Elle se mordit la lèvre inférieure en pensant que Markhal l'avait peut être entendue. Oh et puis tant pis. Voyez vous, Alectö se haïssait beaucoup de ne plus se souvenir de son passé. Ses combats, ses victoires, sa vie... tout n'était fait que pour l'aider à oublier, ou du moins, mettre de côté, ce passé si gênant que des lignes noires représentaient. Elle se haïssait d'autant plus qu'elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas d'indices pour en savoir plus. Ah si, elle avait eu encore plus peur des plumes noires que des lignes noires. Et cela la troublait davantage. Elle ne comprenait pas. Plus. Le néant avait envahi sa mémoire laissant la demoiselle troublée, au bord des larmes parfois. Cette ange là, n'avait plus rien à voir avec l'ange qui maintenant se tenait droite devant le roi de Soras, portant le titer de Chef des Guerriers.

Elle détourna son regard du visage impassible de l'homme.


"Vous l'avez dit. Insinué. C'est pareil. "

Elle haussa encore les épaules. Ca faisait un peu masculin d'hausser les épaules avec désinvolture. Et c'était ce que voulait la demoiselle. Elle avait, au cours du temps, observé, puis copié les tics masculins et s'efforçait de les refaire de temps à autre, masquant ainsi sa féminité. Rassurez vous, elle n'a jamais apprécié le mode masculine de cracher au sol. Trouvant cela écoeurant, l'ange ne le faisait jamais.

"A vrai dire, tout comme moi, du Soleil, vous n'en avez rien à faire."

Ca aussi c'était dit. Platement. Sans sentiment, pas un mot plus haut que l'autre. Juste la vérité. Tout deux rêvaient de conquête. mais pas du même monde. Un drôle d'idée passa dans l'esprit de l'ange déchue. Le soleil se plierait il un jour à la volonté du demi démon ? Elle voyait tout à fait l'astre du jour former une demi sphère pour Markhal. Cette idée débile lui tira un sourire aisément caché par le foulard.

Le roi changea latéralement de sujet. Passa sur un sujet plus... disons plus officiel entre en chef des guerriers et son roi. Oui, leur discussion d'avant n'avait rien d'une discussion de ce nom ! Depuis quand deuxchefs de guerres parlaient ils d'un coucher de soleil sur des mines vides ? Leur scène étaient assez ridicule. Dans un sens, heureusement que celui ci ne tue pas car , dans le cas contraire, Alectö ne donnait pas cher de la peau de Markhal.


"Les guerriers... on se demande parfois, à part certains, s'ils ont du plomb dans la cervelle... Remarquez, ceux d'Elendil ne doivent pas avoir un Q.I. plus exceptionnel. Quant à un affrontement entre Soras et Elendil, je crains que le résultat soit "beaucoup de mort pour rien". Mais après, c'est vous qui voyez. Notre seul avantage serait de les prendre par surprise. Dès lors ça pourrait être intéressant. "

Là encore, la jeune fmeme avait parlé d'une voix d'une placitude étonnate. c'tait pourtant son métier, mais tout comme les collèges et les lycées sur un monde appellé La Terre, le niveau des guerriers allaient en baisse au niveau des recrues... Et cela déprimait largement l'ange déchue.
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